
Rentrée scolaire à Beni : un récit de la descente philanthropique effectuée ce lundi à Mbau par Mme Rose Tuombeane et la Dyfegou en faveur des orphelins des massacres.
La Dynamique des Femmes pour la bonne Gouvernance se préoccupe du sort des victimes des massacres de Beni, particulièrement en cette période de rentrée scolaire. C’est dans ce cadre qu’une délégation de la DYFEGOU conduite par Mme Rose Tuombeane a effectué une mission philanthropique à Mbau et Oicha ce lundi 4 septembre. L’objectif était non-seulement de s’imprégner de la rentrée de classe pour les orphelins des massacres mais aussi apporter une assistance en termes de fournitures scolaires à ces nécessiteux.
Il est 7heure30, le matin de ce lundi 4 septembre 2023 lorsqu’une délégation de la DYFEGOU se pointe au parking la victoire au nord de Butembo. Direction : secteur de Beni-Mbau, dans le territoire de Beni. Trois heures de voyage à peine, la délégation atterrit dans le chef-lieu du secteur de Beni-Mbau, précisément à la Paroisse Catholique portant le même nom. Ici, fonctionne une école qui encadre les enfants déplacés et orphelins des massacres. Cette école fonctionne dans quelques locaux appartenant à la Paroisse Catholique.
Dans la cours une poignée d’écoliers seulement, sans uniformes, sans objets scolaires, pas d’enseignants dans les classes. Seul le directeur est dans son bureau. Il continu de recevoir les parents ou responsables des familles d’accueil qui viennent inscrire des nouveaux écoliers. « … nous sommes souvent obligés de les inscrire même s’ils n’ont pas d’uniformes ou s’ils manquent des cahiers, des stylons en espérant que les bonnes volontés leur viendront en aide au courant de l’année…» lance le responsable de cette école lors de son échange avec la délégation de la Dyfegou.
Une charité agissante pour Sauver l’éducation des ces enfants.
A lui d’ajouter que les bonnes volontés passent de temps en temps pour apporter de l’aide à ces enfants qui étudient dans des conditions précaires. Mais, nuance-t-il, pas d’assistance venant directement du gouvernement.
La délégation a ensuite distribué des kits scolaires aux d’écoliers qui étaient présents. Ce don était composé d’un kit scolaire complet (stylo, cahier, boites d’instruments, etc.) ainsi que des uniformes remis à une dizaine décolier.s.
Ce même geste de générosité a été posé aussi à l’EPA Mbau où se trouvait également quelques écoliers déplacés et orphelins des massacres. La délégation a également sillonnés d’autres écoles du coin pour s’imprégner de la rentrée de classe avant de se rendre à OICHA, chef-lieu du territoire de Beni pour une action philanthropique en faveur des orphelins encadrés à l’orphelinat Dorika, situé non loin de l’hôpital général de référence d’Oicha. Ici, les enfants en âge scolaire ont aussi bénéficié d’un kit scolaire ainsi que des uniformes.
Des actions interpellatrices
D’après Mme Rose Tuombeane, c’est pour la DYFEGOU une façon d’interpeler la conscience des gouvernants sur la situation précaire que cette population traverse en cette période de rentrée scolaire.
Lors du lancement de cette série d’action la Coordonnatrice de la Dyfegou avait fait savoir que dans cette zone insécurisée où plus de 60% de population sont des déplacées, « un gouvernement responsable, à travers le ministère en charge des affaires humanitaires devrait effectuer une descente sur terrain pour évaluer le besoin humanitaire dans la zone afin de soulager tant soit peu cette population qui vit dans la précarité… ».
On dit souvent que « la charité est une vertu agissante ». En réalité cette phrase trouve son sens si seulement il existe des personnes capables d’être sensible aux souffrances d’autrui et d’agir.
La DYFEGOU continue de mobiliser les fonds à l’interne auprès de ses membres afin d’apporter sa pierre à l’édifice. Dans les jours qui suivent cette structure compte poursuivre ces actions de charité afin de soulager tant soit peu ces personnes en cette période critique de la rentrée scolaire.
Cellule de Communication
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